Le BOURREAU
Le BOURREAU :
Dits aussi exécuteurs de la haute justice.
Outre ses émoluments, le bourreau percevait une foule de revenus, d'une nature parfois fort étrange.
En vertu du droit de havage (droit d'avoir), il prélevait sur chaque étalage un pleine main de chacun des légumes verts ou des grains exposés en vente à la halle. Il touchait encore certaines redevances sur les fruits, le poisson de mer et d'eau douce, les balais, le foin, etc... Mais à cause de l'infamie de son emploi et pour l'empêcher de mettre la main dans les sacs, on a réglé son droit à une mesure de fer blanc afin qu'il puise les grains sans les toucher. Ses valets marquaient alors le dos du payeur avec de la craie
Lors des exécutions, le bourreau louait des places aux curieux qui voulaient contempler de près tous les détails de la cérémonie.
Comme compensation à toutes ces prérogatives, le bourreau devait fournir les cordes, épées, couteaux et autres objets concernant sa profession; cependant les potences, bûchers et cotterets (marchepied) n'étaient pas à sa charge.
Au dix-septième siècle, la graisse humaine passait encore pour un excellent remède contre les rhumatismes, et en ce qui la concerne, le bourreau faisait aux apothicaires une concurrence regrettable.
L'apothicaire Pomet disait "Nous vendons de l'axonge (saindoux) humaine que nous faisons venir de divers endroits, mais le bourreau en vend à ceux qui en ont besoin et nous n'en vendons que très peu. Néanmoins la nôtre est préparée avec des herbes aromatiques, sans comparaison de celle qui sort des mains des exécuteurs"
La vente des cadavres humains constituait aussi une abondante source de revenu.
Il devait savoir faire sauter la tête d'un coup, manier le fer chaud, percer la langue, arracher les oreilles et les ongles, pendre, noyer, écarteler brûler, rouer, etc...
Le bourreau était obligé de revêtir son habit de bourreau en tout temps (polychrome, rouge ou noir) car il était un paria.
Les condamnés étaient souvent exposés au pilori.
Les bourreaux de l'Ancien Régime habitaient traditionnellement en dehors des murs de la ville. Exerçant une profession abhorrée de tous, ils ne trouvaient pas facilement d'épouse ni de parrains pour leurs enfants ou alors ne se mariaient qu'après s'être retirés du service.
Voir aussi l'origine de la guillotine (clic)
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