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Le POUDRIER

Fabricant de poudre à poudrer.

L'usage de se poudrer les cheveux remonte au seizième siècle. Henri III allait par les rues de Paris, fardé comme une vieille coquette, le visage empâté de blanc et de rouge, les cheveux couverts de poudre musquée.

La plus recherchée était l'argentine. Mais on en faisait de toutes les couleurs et l'engouement était si grand, que les filles pauvres, n'osant montrer leurs cheveux tels que les avait faits la nature, les saupoudraient de poutre de bois pourri qu'on trouve parmy les vieux bastiments aux poutres et pièces de bois sur lesquels il n'a point pleu. 

Quand un irréparable malheur venait à frapper une femme, , si elle devenait veuve par exemple, elle cessait de se poudrer.

Louis XIV avait une répugnance instinctive pour ces cheveux blanchis, cette vieillesse anticipée, et il ne se soumit à cette mode que fort tard. La fureur pour cette mode inepte et sale existait encore en 1786.

"L'accomodage était devenu une véritable opération de meunerie. Elle avait lieu au milieu d'un nuage épais que le coiffeur faisait voler sur la tête du patient, enveloppé d'un peignoir et le visage fourré dans un cornet de carton, afin  de n'être point aveuglé".

A la cour de Louis XVI, on en vint à porter des coiffures si hautes que la tête des femmes se trouvait placée presque au milieu du corps. Ces pyramides gonflées de crin, bourrées de coussins, chargées de poudre, baignées de pommade, maintenue par une forêt d'épingles dont la pointe  atteignait la peau, devenaient l'origine d'une foule de malaise, et en même temps la vermine engendrée par la poudre causait aux malheureuses victimes de la coquetterie d'insupportables démangeaisons.(...)

La révolution eut grand'peine à détrôner la poudre.

L'élégant Robespierre était toujours fraîchement poudré et Bonaparte n'abandonna cette mode qu'après sa campagne d'Italie.

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Au XVIIIe siècle, les coiffeurs (Coëffeurs) s’occupent surtout des cheveux des dames, alors que les perruquiers plus de ceux des hommes et de leurs perruques, de leurs barbes, et donnent parfois des bains. Ainsi trouve-t-on associés au métier de perruquier ceux de barbier, baigneur et étuviste. De nouvelles coupes de cheveux, de nouveaux chapeaux et bonnets, souvent hauts et parfois très élaborés, sont sans arrêt inventés pour les femmes. A la Révolution les coupes évoluent vers moins de sophistication. Les cheveux courts inspirés de l’Antiquité et portés par les gens à la mode de la toute fin du XVIIIe siècle, deviennent la coiffure de la majorité des hommes du XIXe siècle jusqu’à aujourd’hui.

 

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La RAVAUDEUSE



11/12/2016
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