Le MAÎTRE d'ÉCOLE

Le MAÎTRE d'ÉCOLE

A la fin du quinzième siècle, quand l'imprimerie sortie de l'enfance eut enlevé aux copistes et aux enlumineurs leurs moyens d'existences, ils se résignèrent, pour utiliser les connaissances qu'ils possédaient, à ouvrir des cours publics, à donner des leçons d'écriture et de dessin, de calcul et d'orthographe, et devinrent peu à peu de véritables maîtres d'école.

On exigeait des maîtres qu'ils fussent bons grammairiens et capable d'enseigner.

Le grand chantre exerçait une autorité absolue sur ces écoles de grammaire, comme on les appelait.

Les écoles devaient être éloignées de vingt maisons pour les quartiers non peuplés.

Les écoles mixtes étaient sévèrement interdites. Les maîtres ne devaient recevoir que des garçons, les maîtresses que des filles.

Tout maître apprenant qu'une école non autorisée avait été ouverte en quelque lieu que ce fût, devait dénoncer le coupable. Mais ces écoles clandestines, dites buissonnières, ne se multiplièrent qu'après le seizième siècle.

La St Nicolas était déjà la fête des jeunes écoliers. Ce jour-là il y avait congé général pour les élèves, mais non pour les maîtres qui étaient astreint à d'interminables exercices religieux.

Au milieu du treizième siècle, l'instruction menait à tout, et l'enfant né dans la plus basse classe de la société pouvait parvenir aux plus hautes dignités : le fils d'un pauvre homme peut devenir évêque et même pape, écrivait alors Philippe de Navarre.

L'instruction n'était pas gratuite, mais le chantre s'efforçait au besoin d'alléger la modique rétribution exigée des parents.