1868 - Obsevations sur L'ORTHOGRAPHE - F. DIDOT
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Obsevations sur L'ORTHOGRAPHE
ou ORTHOGRAPHIE FRANÇAISE suivies d'une
HISTOIRE DE LA RÉFORME ORTHOGRAPHIQUE
depuis le XV°siècle jusqu'à nos jours
Editeur : Ambroise Firmin DIDOT - Imprimeur de l'Institut de FRANCE
Volume: 1 volume in-8° (22x14) 485 + 68 pp
Description: Remédier aux imperfections de l'orthographe
Année: 1868
Bel ouvrage relié demi cuir noir, plats marbrés vert, dos lisse, 7 faux nerfs, filets et titre dorés, avec sa planche HT 112b reprenant les comparatifs des primitifs latins de 14 dictionnaires.
Très intéressant en cette période où l'on veut tout reformer.
Grâce aux améliorations successives introduites par l'Académie dans les six éditions de son Dictionnaire, améliorations attestées par la comparaison de celle de 1835 avec la première de 1694, ce qui reste à faire dans note orthographe est peu considérable...
Jusqu'au commencement de ce siècle (19°), son Dictionnaire moins répandu, n'avait pas acquis l'autorité dont il jouit universellement ; de sorte qu'il restait à chacun quelque, liberté pour modifier l'orthographe, soit dans le manuscrit, soit dans l'impression (l'o par l'a, français et non françois)
Mais le Dictionnaire s'est imposé : chaque écrivain, chaque imprimerie s'est soumis à la loi. L'Académie a pu introduire et sanctionner de sages modifications ; toutes ont été accueillies avec reconnaissance en France et dans les pays étrangers. Les concessions qu'elle croira devoir faire "Comme il ne faut point se presser de rejeter l'ancienne orthographe, on ne doit point non plus, faire de trop grands efforts pour la retenir"
Avant même que François Ier, par son édit de villers-Cotterets en 1539 eu rendu officielle la langue française, en bannissant le latin de tout acte public, beaucoup de grammairiens et de savant imprimeurs s'étaient occupés de régulariser notre orthographe. Tel était l'état des chose, lorsque, après soixante ans de discussion, d'hésitations et d'examen, l'Académie fit paraître son grand travail, pour plus de stabilité à notre orthographe ; qui était alors encore sous la toute-puissante latinité.
Mais bientôt l'Académie reconnaissant que l'utilité pratique était préférable, renonça à l'ordre étymologique dans sa seconde édition, en 1718, pour revenir à l'ordre alphabétique tout en l'enrichissant d'un grand nombre de termes d'arts et de sciences dont l'usage avait pénétré dans la société.
C'est dans sa troisième édition, en 1740, que l'Académie, cédant aux vœux manifestés dès le XVI°siècle par tant de philologues, de savants, d'académiciens même, supprima des milliers de lettres devenues parasites (les s, les d, comme dans advocat, albastre, apostre, tousjours, bastard, bestise, chasteau, connoistre), tout comme les c d'origine latine bienfaicteur, sçavoir, sçavant) etc...
La quatrième édition, en 1762, se distingue par la séparation de l'I voyelle et la consonne J et celle de la voyelle U avec la consonne V en donnant à ces deux consonnes leur véritable appellation. Ainsi l'alphabet qui comportait 23 lettres est passé à 25 lettres.
La lettre W utilisée depuis le XVIIe siècle, ce W n’était pas encore considéré comme lettre à part entière dans le Dictionnaire de l’Académie française de 1935, 8°édition. C'est la nécessité de conformer notre écriture à celle des étrangers, qui en a donné l’usage ; de la même façon, le Dictionnaire de Trévoux en 1771 indique "cette lettre n’est pas proprement une lettre Française".
Voila, dit Edouard RAOUX en 1866 de l'Académie de Lausanne, dans sa proposition de réforme :
Après s'être donné le luxe de six lettres superflues, le vieil
alphabet présenté par Raoux, nous présente le spectacle de
douze lettres qui lui font défaut pour traduire les douze sons
simples de la gamme alphabétique.
Aussi pour combler cette lacune nous recourons au stratagème
des accents et autres signes binaires...
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