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Le SAVIEZ-VOUS ?

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Toute révélation d'un secret est la faute de celui qui l'a confié.

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Le saviez-vous ?

Un sac à procès était un sac en toile de jute, de chanvre, ou en cuir, qui était utilisé au temps de la colonie, lors des affaires judiciaires, et qui contenait tous les éléments du dossier à des fins d'archivage.

Il contenait :

  • ·      Dépositions et requêtes ;
  • ·      Copies signées des procureurs des pièces ;
  • ·      Pièces à conviction, etc...

Une fois l'affaire terminée, ces différentes pièces étaient rassemblées et suspendues dans le sac fixé par un crochet à un mur ou une poutre (d'où l'expression «une affaire pendante») pour que les parchemins ne soient pas détruits par les rongeurs.

Ces sacs étaient placés dans le cabinet de l'avocat.

L'expression «l'affaire est dans le sac» signifiait que le dossier judiciaire était prêt et que l'ensemble des pièces était archivé dans le sac scellé.

Pour l'audience, le sac était descendu et le procureur (ou avocat) pouvait plaider devant la cour et «vider son sac» en sortant les pièces nécessaires à sa plaidoirie.

L'avocat ou le procureur rusé qui savait bien exploiter toutes ces pièces est à l'origine de l'expression «avoir plus d’un tour dans son sac".

 

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A propos de La statue de la liberté...

 

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Pourquoi y a t-il eu tant de famines par le passé ? (←cliquez)

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La RÉVOLUTION ANGLAISE a eu lieu 150 ans avant la FRANÇAISE  (←clic)

 

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Comment savons-nous qu'un fait a eu lieu en telle année avant Jésus-Christ ?

Alors  qu'on ne pouvait évidemment rien savoir du Christ avant sa naissance, on ne pouvait pas situer un fait en se référant à cet événement. Pour pouvoir dater les événements, il faut savoir à partir de quand un système de datation a été adopté.

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La religion ?

Elle fait partie de l'histoire de l'humanisation. A partir du moment où l'homme prend conscience qu'il est mortel, il élabore une religion. La représentation d'un au-delà quel qu'il soit, le rassure.  Les spécialistes de la préhistoire considèrent que le fait d'enterrer ses morts, qui date du paléolithique moyen (± 200.000 ans avant notre ère) constitue le premier signe de religion.

Il n'existe pas de civilisation sans religion.

CROIRE : L'opposé de savoir.

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L'obscurantisme au XVIe siècle

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L'obscurantisme touchait les élites qui s'accrochaient à des croyances pourtant démenties par l'expérience. Ainsi, l'Eglise refusait d'admettre la séparation des continents qui ne collait pas avec la Genèse. Hier tout devait coller avec les dogmes de l'Église.

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Le Nouveau Monde n'aurait jamais été découvert si l'Espagne s'était encombrée du principe de précaution. Car si certains avaient l'intuition que la Terre était ronde, que les meilleurs navigateurs savaient se situer en latitude, ils étaient incapables de se situer en longitude.

 

Ce problème ne fut résolu qu'au XVIe siècle alors que toutes les terres émergées étaient découvertes.

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Pourquoi l'écriture fut inventée ?

Non pas pour garder une trace de la langue parlée, mais il semble évident que le besoin de garder une trace des paiements ait été prédominant, comme les "calculi" (3300 ans avant JC), sortes de sphères creuses garnies de traits gravés dans l'argile avant cuisson et portant un sceau. C'était une forme de préécriture.

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Quel était dans les faits le degré d'instruction des femmes ?

À la fin du XVIIe siècle, quatorze Françaises sur cent savaient signer ; cent ans plus tard, la proportion a presque doublé : vingt-sept. (source : www.Hérodote.net)

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Pourquoi les portes des temples étaient basses ?

Pour obliger les gens à se courber en signe d'humilité ?

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Pourquoi versez-vous les premières gouttes de vin dans votre verre  ?

Ce geste remonte au temps des premières bouteilles de verre, trop fines et trop fragiles pour que l'on y enfonce un bouchon de liège. On se contentait d'une cheville de bois que l'on entourait de filasse de chanvre ou d'un simple petit bouquet d'herbe pour rendre sa fermeture plus hermétique. Ce petit bouquet s'appelait un bouchon, et il était donc préférable, lorsque l'on versait le liquide, d'éliminer les premières gouttes, qui risquaient d'en contenir quelque débris.

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- Ne pas confondre « mettre au banc des accusés » et « mettre au ban de la société ».

 

Dans un cas, « banc » fait référence au siège des accusés, dans le 2e cas, le ban fait référence au pouvoir de commandement du seigneur ; proclamation publique d'un ordre, d'un événement (ex. publier les bans de mariage) ou à la condamnation au bannissement.

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La tyrannie féodale obligeait les homme à passer les nuits à battre les étangs,

pour empêcher les grenouilles de troubler le sommeil de leurs voluptueux seigneurs.

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Un peu d'humour, voyez Mister Bean dans une bibliothèque pour consulter un livre rare

http://www.essentiam.fr/humour-mr-bean-a-la-bibliotheque/#.VO87jC6j_Yg  (merci Céline-Essentiam)

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A voir : Les Archives TINTIN de HERGÉ  ← cliquez

A voir : Mon coup de , c'est pour l'extraordinaire Dessinateur belge DANY ← clic

A voir : Une autre superbe BD historique : WATERLOO par L & F Funcken ←clic

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Il existe un "Livre (nuancier) des couleurs".

Ce livre fut publié en 1692 par un certain « A. Boogert », écrit à la main en néerlandais, (le neerlandais n'est ni le flamand, ni le hollandais, ni le belge) en un seul exemplaire.
L’auteur commence par expliquer l’utilisation de la couleur en peinture puis se met à décrire, expliquer les dilutions et à peindre un exemple de toutes les couleurs qu’il pouvait imaginer avec différentes teintes et saturations, sur 800 pages.

C’est d’une certaine façon une version ancienne des guides de couleurs de Pantone qui ne seront publiés qu’à partir de 1963. Ce livre est dans les collections de la Bibliothèque Méjanes à Aix-en-Provence.

     livre-couleur.jpg  livre-couleur1.jpg

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L'origine du "marathon" remonte à 490 av J.C. Les Grecs et les Perses bataillent alors près du village de Marathon, à une quarantaine de kilomètres au nord d'Athènes. Un soldat grec court depuis le champ de bataille jusqu'à Athènes afin d'annoncer la victoire de son peuple. Arrivé à l'Acropole, il meurt épuisé. .

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- Léonard de VINCI mit plusieurs années pour terminer son tableau La Cène. Il ne trouvait pas de modèle qui accepte de poser pour "Judas". Un soir dans une taverne mal famée, il rencontre un clochard, malade, loqueteux, qui a la tête de Judas telle qu'il l'imagine. Il lui propose de poser, l'autre accepte. La tableau fini, Vinci dit à son modèle. "J'avais l'impression de vous avoir déjà rencontré ?
— Oui répond l'homme, il y a sept ans. C'est moi qui ai posé pour vous pour Jésus."
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- Ce que veut dire "Retirer la table au moment du dessert ?" Comment faites-vous, voisine pour ne pas avoir d'enfant. - C'est bien simple : mon homme n'est pas gourmand, il se retire de table au moment du dessert." Dictionnaire d'Argot de Rossignol, 1901
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- L'origine du mot VOL ou VOLEUR date de l'époque médiévale. C'était un des pièges que des nobles tendaient aux voyageurs, ils se tenaient sur les chemins avec un oiseau sur le poing, accompagnés de tout l'attiral de la chasse aux oiseaux, appelée du vol ou de la volerie. Les passants qui les prenaient pour des chasseurs, ne se méfiaient pas d'eux, s'approchaient sans crainte de cette chasse simulée et étaient dépouillés ou massacrés ; ainsi, c'est de cette chasse simulée du vol que ce qu'on appelait rapine a pris le nom de vol. (extrait du Dictionnaire de l'ANCIEN RÉGIME et des ABUS FÉODAUX) Il y a quelques siècles que l'on punissait le vol commis par des vilains, en leur coupant l'oreille droite ; en cas de récidive, on coupait la gauche. Il n'était pas rare de rencontrer des malheureux auxquels la faim avai t fait troquer leurs oreilles contre quelques deniers.
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Votre distraction :
Connaissez-vous les Dictons climatologiques ? (←cliquez)
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Une curiosité iconographique de 1816
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Curieux livre :

La Conduite des CONFESSEURS dans le Tribunal de la Pénitence

"Dans quelques désordres qu'une paroisse soit plongée, si elle tombe entre les mains d'un bon confesseur, on voit bien tôt un changement entier dans tous ceux qui se confessent à lui. La raison est  que par le moyen de la Confession un Pasteur connoît en particulier les vices auxquels ses paroissiens sont habitués ; il voit quels sont les principes de leurs dérèglements qui les font tomber dans le péché ou si c'est le fond d'un naturel corrompu, ou quelque mauvaise habitude... Un confesseur peu affermi dans la vertu, & penché vers le mal, ne peut donc manquer de tomber dans le péché en faisant une fonction où il trouvera bien des choses qui l'y pousseront fortement... Que les nouveaux confesseurs soient avertis des différentes tentations dont ils pourraient être attaqués dans l'exercice de leur fonction. Le premier, est la curiosité qui porte à vouloir apprendre des choses qui ne sont point nécessaires : cette tentation est des plus dangereuses ; elle sollicite de commettre les mêmes péchés dont les Pénitens s'accusent... La tentation qui porte à confesser certaines personnes plutôt que d'autres, cette tentation n'est jamais plus dangereuse que quand elle porte à confesser des femmes plutôt que des hommes...
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TOUS ces mots en français, quelle est leur provenance ou leur origine ? Nous savons que contemptible appartient à Malherbe, épigramme à Baïf, pudeur à Desportes, coq-à-l'âne à Maret, avidité à Ronsard, féliciter à Balzac, généralissime au cardinal Richelieu, débrutaliser à la marquise de Rambouillet, burlesque à Sarrazin, désenseigner à Montaigne, esorité à Saint Simon, prosateur à Ménage, escorbartin à Pascal, offenseur à Corneille, impardonable à Segrais, bravoure à Mazarin, arrangé au père Bouhours, s'acclimater à Raynal, d'autres mots encore à d'autres écrivains ; mais tout le reste ? L'origine et l'évolution de plus de 50.000 mots et préfixes sont répertoriés avec leurs dates d'apparition dans la langue française, leurs origines ainsi que les références précises des auteurs qui les ont employés pour la premières fois dans "le Dictionnaire étymologique et historique du français" Editions Larousse-Bordas et Club France Loisirs, sans oublier aux mêmes éditions "le Dictionnaire des mots d'origine étrangère" ou encore Trésors des MOTS EXOTIQUES.
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Je vous conseille d'utiliser le lien direct en cliquant sur les mots soulignés et pour revenir à votre page en cours, utilisez votre "retour de page" en cliquant la flêche gauche <-- en haut de l'écran à gauche ainsi vous vous perdrez moins vite dans les dédales d'internet.

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Dans le petit Dictionnaire d'ARGOT de Jean LA RUE On y explique "L'ORIGINE des ROMS" et ce qu'était la cour des miracles.  Avant le XVe siècle, les bandes organisées pour le vol et la mendicité n'existaient pas car les Français, serfs pour la plupart, avaient la nourriture assurée par leur servage. Le seigneur, en effet était obligé par la loi... (cliquer ici pour la suite très intéressante à la page du dictionnaire)

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NOUVELLES perles du Dictionnaire de ORIGINES de SABATIER Antoine de Castres & H. BASSIN de Prefort

Sur l'Anatomie, Antimoine, Arithmétique, Auberges, Bayonnette, Charbonnier, Encens, Girouette...

 

Pourquoi l'Anatomie humaine est récente

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Adultère :

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Un ordonnance de POLICE concernant les

FEMMES de DÉBAUCHE du 6 novenbre 1780

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... sous peine d'être rasées et enfermée à l'Hôpital...

CarteretCuriosité1.jpgCliquez pour agrandir

 

L'Antimoine ? 

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Note complémentaire : Le moine Basile Valentin, dans son ouvrage de la fin du XVe siècle, parle longuement des propriétés médecinales de ce métal antimoine et il n'y a pas bien longtemps encore que l'on employait ses propriétés. J'ai constaté la présence des pillules perpétuelles parmi les purgatifs préconisés dans un traitement médical de la moitié du XIX° siècle. En voici une description sommaire : On faisait des petites boules d'antimoine que l'on absorbait, entrainées et entrainant par leur poids, leur passage dans les intestins était assez rapide, elles ressortaient presque intactes et pouvaient servir à nouveau pour le même usage si le coeur en disait au malade !! Le nom de régule (petit roi) est un nom qui fut donné à l'antimoine pur, au temps de l'alchimie parce que ce métal s'allie très facilement à l'or.

 

Comment on énonçait les nombres ?

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 Restaurants ou Auberges ?

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Proverbe de circonstance :

Aller en Flandre sans couteau. Ancien proverbe, pour dire entreprendre une chose sans avoir fait les préparatifs nécessaires.  En Flandre, le couvert dans les auberges, se mettait sans couteau ni fourchette, parce que chacun était dans l'usage de porter un étui où ces deux ustensiles se trouvaient.

 

 Elle nous vient de BAYONNE !

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 Le Roi au grand nez

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 Pourquoi l'encens dans les églises ?

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 Si vous l'aviez voulu, auriez-vous pu ?

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Autre perle : Voici la définition surprenante du mot FEMME publiée par MÉNAGE en 1650 dans sa première édition du DICTIONNAIRE ETYMOLOGIQUE. Les éditions suivantes de 1694 et 1750 sont différentes.

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Vieille Femme lisant par Rembrandt - 1631

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Voici ce que disait le Petit DICTIONNAIRE des INVENTIONS en 1832 sur :

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CONGRÈS. Épreuve sexuelle au XVIIe siècle ? ? ?

Chacun sait que le mot '' congrès '' , de nos jours, a comme sens premier une '' réunion de personnes qui délibèrent sur des recherches, des études communes ou des intérêts communs en différents domaines. Un congrès international de cardiologie. (...) ''   Source :  Le Petit Larousse Illustré 2005.
Mais anciennement, le mot '' congrès '' n'avait pas du tout cette signification. Il désignait plutôt une épreuve où des conjoints devaient prouver leur capacité sexuelle en s'accouplant devant des témoins. Pour en savoir plus, cliquez sur le lien suivant : http://www.pierrebouillon.com/2009/10/congres-epreuve-sexuelle-au-xviie.html

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Savez-vous ce que voulait dire "MOUSQUETAIRE A GENOUX", et ce mot encore utilisé de nos jours "CHARIVARI" ? C'est toujours LEROUX qui nous donne son explication dans son Dictionnaire Comique de 1750.

MousquetairePWeb.jpg  CharivariPWeb.jpg

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Voyons maintenant la PONCTUATION et ce qu'en dit le Petit DICTIONNAIRE des INVENTIONS en 1832.

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Je voudrais aussi vous parler des ILLUSTRATIONS dans les DICTIONNAIRES. Bibliot5.jpg

On sait qu'à la Renaissance avec l'invention de l'imprimerie, on est parti du manuscrit, décoré, illustré à la main et à l'unité pour arriver aujourd'hui, aux TOUT en couleur, en passant par l'imprimé illustré en noir et blanc.

Il y en avait qui étaient POUR et d'autres CONTRE. Le grand FURETIERE a dit en 1666 que les illustrations du moment "ne servent qu'à faire acheter plus chers les livres", il n'imaginait pas les progrès à venir et leur nécessité absolue aux encyclopédies. 

L'ENCYCLOPEDIE de Diderot et d'Alembert avec ses 11 volumes de planches séparés du texte, 1751-1780 en est l'exemple même. On sait qu'une des difficultés majeure en imprimerie a été d'insérer des illustrations dans le texte. C'est bien pour cette raison qu'il ne pouvait y avoir que des frontispices en face de la page de titre, des vignettes représentant des scènes symboliques illustrant la page de titre, en bandeau en guise de frise à la tête de chapitre et en cul-de-lampe pour cloturer celui-ci. C'est  l'anglais Thomas  Bewick, graveur sur bois, qui apporta cet énorme progrès au début du XIXe siècle... et vraisemblablement le premier dictionnaire qui en profita fut le Dictionnaire Universel de La Châtre en 1850 avec ses 813 illustrations in-texte. Les multiples éditions LAROUSSE illustrées en sont le plus fier porte-drapeau depuis près de 150 ans.

Avec le moteur de recherche, voyez le "Larousse insolite", ou "Vignettes", ou "La Châtre"

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Cette rubrique vous parle du "pourquoi écrivait-on l'ancien françois, comment et pourquoi l'a-t'on changé en ai ? (avec l'aide de Voltaire)

Aujourd'hui tout le monde dit et écrit français...  Comment on s'est défaits de cette mauvaise habitude d'écrire  le mot français comme s'écrit saint François ?

Cela n'a pas été facile, on peut même dire que ce fut laborieux et long.

Voyons ce qu'en dit Voltaire :

"On a commencé à substituer la lettre a à la lettre o dans français, française, anglais, anglaise, et dans tous les imparfaits, comme il employait, il octroyait, il ployait, etc.; la raison n'est-elle pas évidente ? ne faut-il pas écrire comme on le parle autant qu'on le peut ? n'est-ce pas une contradiction d'écrire oi et de prononcer ai ? Nous disions autrefois je croyois, j'octroyois, j'employois, je ployois : lorsque enfin on adoucit ces sons barbares, on ne songea point à réformer les caractères, et le langage démentit continuellement l'écriture.

Mais quand il fallut faire rimer les vers en ois qu'on prononçait ais, avec les ois qu'on prononçait ois, les auteurs furent bien embarassés.

Tout le monde, par exemple, disait français dans la conversation, et dans les discours publics : mais comme la coutume vicieuse de rimer pour les yeux et non pas pour les oreilles s'était introduite parmi nous, les poètes se crurent obligés de faire rimer françois à lois, rois, exploits ; et alors les mêmes académiciens venaient de prononcer français dans un discours oratoire, prononçaient françois dans les vers.(...) Le lecteur peut remarquer quel effet produiraient ces vers, si l'on prononçait, comme sous François 1er, pouvait par un oi ; quelle cacaphonie feraient effroi, toutefois, pouvoit, françois.

Il faut du temps pour réformer la manière d'écrire tous ces autres mots dans lesquels vos yeux trompent toujours les oreilles (note personnelle, c'est l'Abbé Feraud qui a osé le premier l'affirmer, en 1787, avec son dictionaire critique).

Les plus belles langues, sans contredit, sont celles où les mêmes syllabes portent toujours une prononciation uniforme : telle est la langue italienne. Elle n'est point hérissée de lettres qu'on est obligé de supprimer ; c'est le grand vice de l'anglais et du français. Qui croirait, par exemple, que ce mot anglais hanskerchief se prononce ankicher ? et quel étranger imaginera que paon, laon se prononcent pan et Lan ?

"L'écriture est la peinture de la voix."

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Du COMIQUE, SATYRIQUE et PROVERBIAL...

Voici une définition partielle du mot Large trouvée dans le Dictionnaire Comique, Satyrique, Critique, Burlesque, Libre et Proverbial (page 67) de P.Joseph LE ROUX en 1750.

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Il est à remarquer que :

- les lettres S à l'intérieur d'un mot s'écrivaient comme une espèce de f, comparez avec le S à la fin du mot bas qui est normal comme on le connait.

- "conasse" n'est pas vraiment nouveau...

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Coutumes du passé :
EGLISE
 
... L'institution de l'église a plus fait pour avancer la civilisation que tout le reste. Il ne va aucune femme pour lequel nous devons tous faire quelque choseà la mairie, à l'école, au cabaret, elles vont toutes à l'église. C'est donc un lieu pour lequel nous devons tous faire quelque chose.
 
Les CLOCHES  (Nouveau Trésor des Familles, 1868)
 
Le droit de faire sonner les CLOCHES appartient à deux autorités : à l'autorité ecclésiastique, c'est-à-dire au curé ou désservant, pour  t, out ce qui concerne le service divin ; à l'autorité civile, c'est-à-dire au maire pour certains usages civils (incendie, inondation, émeute, évasion ou autre danger public).
 
Les CIRIERS
 
Aux apothicaires seuls appartenait le droit de fabriquer les grands cierges d'église ; les chanceliers-ciriers ne pouvaient faire que des chandelles de suif et des bougies de cire. Les statuts déterminaient d'une façon très précise la grosseur de la mèche.
Au XIVème siècle, dès que le soir tombait, on criait les chandelles par les rues, mais comme tout était réglementé, l'heure à laquelle il était permis de commencer à crier était légalement fixée.
Voici d'après un arrêt de 1578, les marchandises que les chandeliers avaient le droit de vendre : conjointement avec la chandelle, étaient le beurre, le saindoux, le vieux-oing, l'avoine, les fagots et les bourrées de menu détail.
Le chef-d'œuvre de réception à la maîtrise consistait en un certain nombre de broches, de chandelles de formes différentes dont l'aspirant devait fournir les matières et qui, après son admission étaient distribuées aux maisons de charité.
Philippe le Bel, en 1313, défendit de mêler du suif à la cire. Olivier de Serres rapporte qu'en 1660, on fondait des bougies de toutes couleurs : jaunes, vertes, rouges, jasqées ; il ajoute que tel luminaire ne convenait qu'aux grands seigneurs, le menu peuple brûlait des chandelles de suif.
Au temps de la gaieté naïve de nos pères, alors que les fêtes divines de l'année se célébraient avec un enthousiasme général, celle des rois brillait surtout par les illuminations. Les chandeliers en faisaient presque tous les frais, en fournissant à leurs acheteurs accoutumés la fameuse chandelle, dite des rois. Ils lui donnaient, pour la distinguer des autres, une forme triangulaire ou carrée, la fondaient de leur meilleur suif et l'ornaient de guillochis. (Gazette apicole, février 1928)
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L'ACCENT CIRCONFLEXE
 
Circonflexe, du latin "circumflexus", qui signifie littéralement "fléchi autour".
L'accent circonflexe remplace, sur certains mots qui, généralement ont perdu un S (on peut parfois retrouver cette lettre avec un mot de la même famille ou dans une autre langue) ou pour les distinguer de leurs homophones. C'est lors de sa réforme de l'orthographe de 1790, que l'Académie française élimina plus de dix mille S internes.
mots qui ont perdu un S :

fraischement (fraîchement)
castillo, castel (château) – prestation (prêt) – hospitaliser (hôpital) – gustatif (goût)
tête s'écrivait autrefois teste
ancêtre =>ancestral
bâton => bastonnade
fête => festival, festin
bête => bestial    
côte (os)=> intercostal    
côte (rivage)=> accoster    
croûte =>croustillant
fenêtre=> défenestrer    
forêt => forestier, déforestation    
goût => gustatif
hôpital=> hospitalier, hospitalité
vêtement=> vestimentaire
et aussi pour les distinguer de leurs homophones.
boîte, « récipient » / il boite
côte, « montée » / la cote
crû, de croître / le cru
dû, de devoir / du (de+le)
hâler, « brunir » / haler, « tirer »     
jeûne, « abstinence » / jeune
mâtin, « chien » / matin
mûr, « mature » / mur
pâle, « clair » / la pale     
pêcher, (poissons) / pécher, « fauter »
rôder, « errer » / roder, « user »
sûr, « certain » / sur
tâche, « travail » / tache, « marque »
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Quelle belle langue !

Loin des vieux livres de grammaire,
Écoutez comment un beau soir,
Ma mère m'enseigna les mystères
Du verbe être et du verbe avoir.

Parmi mes meilleurs auxiliaires,
Il est deux verbes originaux.
Avoir et Être étaient deux frères
Que j'ai connus dès le berceau.
Bien qu'opposés de caractère,
On pouvait les croire jumeaux,
Tant leur histoire est singulière.
Mais ces deux frères étaient rivaux.

Ce qu'Avoir aurait voulu être
Être voulait toujours l'avoir.
À ne vouloir ni dieu ni maître,
Le verbe Être s'est fait avoir.

Son frère Avoir était en banque
Et faisait un grand numéro,
Alors qu'Être, toujours en manque.
Souffrait beaucoup dans son ego.

Pendant qu'Être apprenait à lire
Et faisait ses humanités,
De son côté sans rien lui dire
Avoir apprenait à compter.

Et il amassait des fortunes
En avoirs, en liquidités,
Pendant qu'Être, un peu dans la lune
S'était laissé déposséder.

Avoir était ostentatoire
Lorsqu'il se montrait généreux,
Être en revanche, et c'est notoire,
Est bien souvent présomptueux.

Avoir voyage en classe Affaires.
Il met tous ses titres à l'abri.
Alors qu'Être est plus débonnaire,
Il ne gardera rien pour lui.

Sa richesse est tout intérieure,
Ce sont les choses de l'esprit.
Le verbe Être est tout en pudeur,
Et sa noblesse est à ce prix.

Un jour à force de chimères
Pour parvenir à un accord,
Entre verbes ça peut se faire,
Ils conjuguèrent leurs efforts.

Et pour ne pas perdre la face
Au milieu des mots rassemblés,
Ils se sont répartis les tâches
Pour enfin se réconcilier.

Le verbe Avoir a besoin d'Être
Parce qu'être, c'est exister.
Le verbe Être a besoin d'avoirs
Pour enrichir ses bons côtés.

Et de palabres interminables
En arguties alambiquées,
Nos deux frères inséparables
Ont pu être et avoir été.
                    L’auteur de ce beau poème est Yves Duteil 

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Le Mystère du chiffre ZÉRO 

 

L'histoire du ZÉRO est curieuse et surprenante !
Après la découverte de la base de la numération (1 2 3 4 5 6 7 8 9), il manquait encore quelque chose : comment indiquer l'absence, par exemple, ou des dizaines dans le nombre 204 ?

 

Son invention fut tardive et lente.
0 - Ce chiffre est en quelque sorte un "non-chiffre". Il existe pour représenter le "RIEN" !
Aussi, pour que le zéro devienne le nombre que nous connaissons aujourd'hui, il lui a fallu franchir 3 étapes :
- Le zéro, comme signe de marquage.
- Le zéro opérateur est un signe qui n'est pas un chiffre, placé à la suite d'un nombre, il le multiplie par 10.
- Le zéro, quand le vide est devenu un chiffre.
Les Babyloniens ont attendu plus de 1000 ans avant de sentir le besoin de distinguer une place vacante.

 

Car dans les dispositifs figurés de l'époque, en colonnes (barres verticales tracées les unes à côtés des autres), s'appuyant sur le principe de position, il signifie une absence d'unités, de dizaines, de centaines ...
Petit à petit, il devient un chiffre comme les autres.
-Le zéro, nombre.
Un nouveau nombre demande une définition, le zéro sera défini comme le résultat de la soustraction d'un entier avec lui-même (An 628).
Note : La division par zéro est une définition de l'infini
 

 

Le zéro ne fait partie d'aucun système de numération avant le V° siècle. La plus ancienne trace écrite que nous connaissions se trouve dans un manuscrit indien datant de 458 . Au VIII° siècle, les Arabes avaient adopté le zéro indien . Les Européens ne s'en servirent pas avant le XII° siècle.

 

Jusqu'en 820, le monde occidental utilisait encore le laborieux système des chiffres romains. Le zéro était assimilé à un instrument du Diable, mais les marchands l'imposèrent avec le système décimal car il facilitait grandement les calculs.

 

En 1202, Léonard de Pise, dit Fibonacci, rédigea un traité dans lequel il déclara que le zéro était un symbole remplaçant un chiffre absent et destiné à séparer les autres chiffres.

 

Contrairement à ce qui peut paraître aujourd'hui, le zéro n'est pas un concept facile.

 

C'est donc vers 1200, le nom de zéfirum que l'on utilisera jusqu'au 15° siècle.
Après quelques modifications, ce mot aboutit à zéfiro, qui donnera zéro à partir de
1491. (Mais du mot arabe Sifr dérive également le mot chiffre.)

 

A NOTER :

 

Au Calendrier : L'année 0 n'existe pas
il y a  bien -1 avant J.-C.  et on passe directement à  1 après J.-C.
car au moment de l'établissement de l'origine du calendrier, le zéro n'était pas connu, on utilisait encore les chiffres romains !

 

Note complémentaire sur les chiffres romains :

 

Le chiffre romain vient de ce qu'on a compté d'abord par les doigts : de sorte que pour marquer les premiers nombres, on s'est servi d'un I qui les représente, et pour le cinquième on s'est servi d'un V, représenté en baissant les doigts du milieu, et en montrant simplement le pouce avec le petit doigt ; et pour le dixième on s'est servi d'un X qui est un double V, dont un est renversé et mis au-dessus de l'autre. Le cent fut marqué par sa capitale C. Depuis on a ajouté deux autres chiffres romain; le D qui vaut cinq cent, et l'M qui vaut mille. Par abréviation, IV signifie cinq moins un, c'est-à-dire quatre ; IX, dix moins un, c'est-à-dire neuf. (provenance le petit dictionnaire de inventions) ← cliquez

 

Pourtant en chiffre romain, on pouvait écrire 10 (X) ou 100 (C) ou 1000 (M).
Le signe du zéro : 0 a été choisi par les grecs grâce au mot grec signifiant " rien "

Le zéro n'a pas toujours existé en tant que chiffre et encore moins en tant que nombre.
Sa découverte et surtout son utilisation ont permis d'ouvrir tout un nouveau monde aux mathématiques.

En résumé, la première fonction du zéro est de désigner le vide et de le marquer, tout simplement. A cette époque il n'est pas un chiffre et donc pas pris en compte dans les calculs.

Après le statut de simple marqueur, le zéro est devenu un chiffre. Des témoignages du passé chez les Chinois et les Mayas du premier millénaire nous le prouvent, le zéro est alors intégré au système de numérotation, au même titre que les autres chiffres.

Mais le changement capital est celui où le zéro passe du simple rang de chiffre à celui de nombre. Cette transition est effectuée par les Indiens (de l'Inde) et est liée à l'invention de leur système décimal datant du V ème siècle : les chiffres nagari. Le zéro appelé "sunya" (=vide) est pour la première fois défini comme un nombre par le mathématicien et astronome Brahmagupta dans son ouvrage fondateur Brâhma Siddhânta.

L'introduction du zéro dans les calculs a révolutionné les mathématiques notamment en introduisant les concepts suivants

 

- Les nombres négatifs
- La valeur de la dimension d'un point en géométrie
- En géométrie analytique : La définition de l'origine
- En probabilité : Le concept de "presque" impossible
- En théorie de la mesure : Le concept de "presque nulle part"
- La fonction zéro

 

VIDEO :
http://math93.com/index.php/histoire-des-maths/histoire-des-nombres/les-nombres-remarquables/157-le-zer

***

 Apprenez aussi le langage politiquement correct (ci-dessous)
Les mots façonnent les esprits, puis modifient subrepticement la manière de penser

Ne dites plus clandestin mais candidat à l'immigration. (Figaro)

Ne dites plus gitans, rôdeurs, monte en l'air, mais gens du voyage. (tous les médias).

Ne dites plus clandestinimmigré illégal, ni même sans-papiers, mais privés de papiers. (La Dépêche)

Ne dites plus discrimination positive mais encadrement différencié. (Belgique)

Ne dites plus quartier à majorité immigrée mais quartier populaire. (tous les médias)

Ne dites plus crimesagressionsviolences, mais plutôt actes de délinquance ou incivilités et encore mieux Les bêtises (le Parisien) ou faux-pas (France 2).     Récent : les inconduites (CNRS)

Ne dites plus émeutes ou guerre des gangs mais incidents (partout)

Ne dites plus immigration mais mobilité européenne (Frattini, commissaire européen)

Ne dites plus bandes mais identités de quartier. (LCI )

Ne dites plus des bandes de noirs et d'arabes mais des jeunes qui se regroupent souvent sur des considérations ethniques » (Belgique)

Ne dites plus attraper les  voleurs mais lutter contre les délits d'appropriation. (Midi Libre)

Ne dites plus des vauriens font des graffitis mais des graffiteurs habillent la ville de couleurs.

Ne dites plus un voyou notoire mais un individu défavorablement connu de la justice.

Ne dites plus mosquée mais centre culturel et religieux

Ne dites plus fusillade mais bagarre par balles (TF1)

Et enfin ne dites plus : Français attaché à son Pays, à sa culture, à ses traditions mais raciste.

                                                                                   *

Et quelques drôles de citations de personnages connus :

                                                               *

Je suis pleinement favorable au mariage gay, mais seulement entre politiciens.
Tout ce qui peut contribuer à leur non-reproduction est un bienfait pour tous ! (J. d'O.)

                                                               *

Nous faisons toujours plus de bien que nous ne pensons quand nous nous conduisons bien ; nous faisons toujours plus de mal quand nous nous conduisons mal. (Vinet)

*

A gens d'honneur, promesse vaut serment. (Proverbe)

*

Je me suis marié deux fois; deux catastrophes :
Ma première femme est partie, ma deuxième est restée. (Francis Blanche)

 

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Notre 1er ministre avait annoncé en 2012 une nette amélioration de la situation économique à l'horizon 2013.
Or, dans certain dictionnaire à la définition du mot horizon, il est noté :
Ligne imaginaire qui recule au fur et à mesure que l'on avance.
Il semblerait que cela se confirme... (humoriste)
***
Le pléonasme
 

     Le pléonasme est une figure de style bien souvent involontaire.

    Pour juste vous donner un exemple, on n’écrira jamais « monter en haut », car dans le verbe « monter », il y a déjà la notion d’aller en hauteur.

    D’où l’inutilité du complément qui ne fait qu’alourdir le texte. Vous allez me dire, les pléonasmes, ils sont assez évidents, donc c’est facile de les éviter !

    Oui, pour certains bien sûr, comme l’exemple que je viens de donner.

    Mais d’autres sont peut-être plus subtils et apparaissent sous nos plumes par des petits tics d’écriture ou des habitudes à l’oral.

    Voici donc une petite liste, non exhaustive bien sûr, des pléonasmes récurrents que j’ai pu repérer au fil de mes relectures et corrections.

 

  1. Au jour d’aujourd’hui : un grand classique de l’oral. Pour insister sur le fait qu’un événement se déroule effectivement ce jour.
  2. Mais « hui » signifiant ce jour, et aujourd’hui étant ainsi lui-même un pléonasme, « au jour d’aujourd’hui », ça fait un peu beaucoup, non ?
  3. Reporter à une date ultérieure : si on reporte, c’est pour plus tard.
  4. Prédire à l’avance : prédire signifie anticiper, donc forcément à l’avance.
  5. Une opportunité à saisir : dans « opportunité » il y a déjà la notion d’élément intéressant qu’il fait saisir.
  6. Un tri sélectif : le fait de trier, c’est sélectionner, mettre de côté, séparer. Donc sélectif.
  7. S’avérer vrai : s’avérer = se révéler exact.
  8. Opposer son veto : veto en latin veut déjà dire « je m’oppose ». Donc, il oppose son veto = il oppose le fait de s’opposer. On dira « mettre son veto ».
  9. Optimiser au maximum : optimiser veut déjà dire améliorer, avec la volonté d’atteindre le meilleur.
  10. Demander d’un air interrogatif : là aussi, redondance.
  11. Le danger potentiel : « danger » signifie qu’un péril est susceptible de survenir. Il est donc nécessairement « potentiel ».
  12. Voire même : on écrira « voire » ou « même » mais pas les deux en même temps !
  13. Certains verbes avec « complètement » (ou autre synonyme) : « finir complètement », « abolir totalement », « éliminer, détruire totalement »,
  14. par exemple ne sont que redondance. Soit on a fini, soit on n’a pas fini ; soit on abolit, soit on n’abolit pas, pas de demi-mesure.
  15. Réserver à l’avance (un restau, un voyage) : dans « réserver », il y a déjà l’idée d’anticipation.
  16. S’autogérer soi-même : dans « auto », il y a la notion de « soi ».
  17. Comme par exemple : soit on écrit « comme », soit « par exemple », mais pas les deux.
  18. Applaudir des deux mains : avec une seule, c’est moins pratique.
  19. Un bip sonore : je ne connais pas les bips lumineux par exemple.
  20. Le but final : un but étant une finalité en soi…
  21. Coopérer ou collaborer ensemble : le préfixe « co- » invite déjà à être ensemble.
  22. Crier fort : on peut difficilement crier en murmurant, à moins qu’on puisse murmurer en criant…
  23. Consensus commun : il peut peut-être exister des consensus partagés par une seule personne, mais j’en doute.
  24. Courte allocution : je préfère toujours un long discours !
  25. Une dune de sable : de quoi d’autre la dune… ? De cailloux ? Ce n’est plus une dune alors.
  26. Une fausse perruque : donc de vrais cheveux sur la tête ?
  27. Ils se rapprochent les uns des autres : lorsqu’on se rapproche, c’est les uns des autres, non ?
  28. La marche à pied : elle est plus fatigante que celle à vélo, je vous l’accorde.
  29. Perfection absolue : la perfection invite déjà à la notion de ce qu’il y a de mieux.
  30. Période de temps : pourrait-on imaginer une période qui soit autre chose que du temps ?
  31. Petit détail : assez courant comme pléonasme ; maintenant, un détail reste un petit point, sinon ce n’est plus un détail.
  32. Puis ensuite : l’un ou l’autre, mon capitaine !
  33. Préférer plutôt : quand on préfère, c’est plutôt une chose qu’une autre, non ?
  34. Repasser une deuxième (ou seconde fois) : avec « re- », on indique déjà qu’on recommence.
  35. Mauvais cauchemar : rares sont les cauchemars joyeux.
  36. Monopole exclusif : un monopole partagé n’est plus vraiment un monopole.
  37. Tollé de protestations : tollé = levée de protestations.
  38. Le seul et unique : peut-on être pluriel dans l’unicité ? Je laisse les philosophes répondre.
  39. Unanimité totale : une décision peut-elle faire l’unanimité de la moitié des personnes ?
  40. Surprendre à l’improviste : quand on est surpris, c’est forcément par surprise !
  41. Retour en arrière : difficile d’imaginer un retour en avant je crois.
  42. Geler de froid : certes, quand c’est froid, ça peut brûler aussi, mais bon.
  43. Commencer d’abord : il faut bien commencer quelque part, mais ce sera forcément en premier.
  44. Un taux d’alcoolémie : alcoolémie = taux d’alcool dans le sang. Donc le taux d’un taux ? Pas simple.
  45. Le faux prétexte : un prétexte c’est quelque chose qu’on invente, donc c’est par essence faux, non ?
  46. Caserne (ou garnison) militaire : je ne savais pas qu’il existait des garnisons civiles.
  47. Populations civiles : parle-t-on a contrario de populations militaires ?
  48. Lorgner sur : on « louche sur », mais « on lorgne » (transitif direct) les bons gâteaux qui sortent du four !
  49. Le principal protagoniste : les protagonistes de second plan sont-ils encore des protagonistes ?
  50. Talonner de près : pour talonner faut être dans les talons. Donc pas trop loin quoi.
  51. Un hasard imprévu : prévoir les choses peut-il occasionner du hasard ?
  52. Répéter deux fois : si on « répète » c’est qu’on a déjà dit, donc au moins une fois, ce qui fait deux en tout !
  53. Mais on peut dire bien sûr « répéter trois, quatre, dix fois… »
  54. Dresser les cheveux sur la tête : a-t-on des cheveux ailleurs ?
  55. C’est de lui dont je parle : dans « dont » il y a déjà « de ». Donc « c’est lui dont je parle » ou « c’est de lui que je parle ». Mais pas un mélange des deux.
  56. Démissionner de ses fonctions : de quoi d’autre sinon ?
  57. Un revolver à barillet : un revolver est une arme à barillet.
  58. Mitonner lentement : mitonner du vite-fait, le résultat n’est pas garanti !
  59. L’apparence extérieure : l’apparence intérieure est assez compliquée à catégoriser.
  60. Autorisation préalable : si on autorise une action ou autre, c’est forcément avant de la faire.
  61. Avertir (pronostiquer) à l’avance : une fois que le truc est passé, on ne peut plus trop avertir.
  62. Claquer bruyamment la porte : on peut essayer de la claquer doucement, mais cela fera toujours du bruit…
  63. Continuer encore : on peut s’arrêter de continuer, mais si on continue, c’est encore et encore… (et c’est que le début…)
  64. Cotiser à plusieurs : eh oui, « co-» cela veut dire ensemble.
  65. Importer de l’étranger : importer du pays où l’on est déjà, c’est compliqué.
  66. Illusions trompeuses (ou mirage trompeur) : n’est-ce pas le but de l’illusion que de tromper ?
  67. Au maximum de son apogée : très lourd, là, l’apogée étant déjà le maximum par définition.
  68. S’aider mutuellement : s’aider tout seul, c’est pas le mieux pour progresser.
  69. Les perspectives d’avenir : celles du passé ne sont plus trop des perspectives.
  70. Un bref résumé : un long résumé n’est plus un résumé.
  71. Dépenses somptuaires : somptuaire = relatif aux dépenses, notamment inutiles, ou luxueuses. Des taxes ou impôts peuvent être somptuaires, mais ce seront toujours quelque part des dépenses.
  72. Les étapes successives : les étapes se suivent déjà.
  73. Les méandres sinueux : un méandre est déjà tortueux, pas la peine d’en rajouter.
  74. Devenir par la suite (ensuite) : devenir avant n’est pas facile.
  75. Cadeau ou don gratuit : payer pour avoir un cadeau, c’est pas cool.
  76. Un ciel constellé d’étoiles : consteller = étoile.
  77. Averse de pluie : la pluie c’est forcément une averse.
  78. Bourrasques de vent : une bourrasque, c’est déjà du vent, mais je n’espère pas que ce soit le cas de cet article !
  79. Être devant une double alternative : en français, une alternative est une situation dans laquelle deux choix s’offrent, pas plus.
  80. Hémorragie sanguine : de quoi d’autre peut-on saigner, à part du sang ?
  81. S’esclaffer de rire : on peut s’esclaffer de ce pléonasme, mais ce sera de rire de toute façon ! S’esclaffer = pouffer, donc de rire.
  82. Un haut building : un building peut être plus petit qu’un autre, certes, mais il reste de toute façon haut.
  83. Des précédents par le passé : tout ce qui arrivera demain n’est pas vraiment un précédent.

***


Le plus petit livre du monde

 

 Un chef-d'œuvre de l'art de l'impression, mesurant seulement 2,9 x 2,4 mm (moins de 3 millimètres !

C'est le plus petit livre dans le Monde / à Berlin, Die Gestalten Verlag, 2002 - anglais et allemand - 26 pp - Reliure en cuir - Présenté dans un coffret en bois de 8,7 × 8,5 × 4,5 cm avec une loupe pour ceux qui osent le lire.
Le photographe Joshua Reichert a conçu un magnifique alphabet qui rappelle Kurt Schwitters et son temps. Les relieurs de "Die Gestalten Verlag" à Leipzig ont produit un chef-d'œuvre technique.

 

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31/01/2016
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