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1865 - LA BRUYÈRE - Les CARACTÈRES ou Les MŒURS DE CE SIÈCLE - XIX° siècle

Les CARACTÈRES ou Les MŒURS DE CE SIÈCLE

Auteur: LA BRUYÈRE
Editeur: A Paris chez Garnier Frères
Volumes: 1 volume in-12° (12x18) 450 PP
Année: 1865 et 1913 - 1935

 

Ce chef-dœuvre de la littérature française est l'ouvrage majeur de sa vie, c'est un recueil de portraits moraux et de maximes. L'ouvrage est paru pour la première fois à Paris en 1688, chez Estienne Michallet mais son nom n'y figurait pas et celle de 1696 sera la neuvième, juste avant sa mort.

La Bruyère était un homme illustre par son esprit, par son style et par la connaissance des hommes, ses observations portaient sur les hommes de son époque. Fasciné par l'étude des comportements humains et par l'écriture. Ce n'est qu'après dix-sept ans de travail acharné que La Bruyère se décida à en publier une première édition. Son principe était de montrer aux gens leurs défauts afin qu'ils puissent se corriger. Le succès est aussitôt au rendez-vous, ce à quoi ne s'attendait pas La Bruyère.

Il y avait en La Bruyère un mélange d’orgueil et de timidité, d’ambition secrète et de mépris pour les ambitieux, de dédain des honneurs et de conscience qu’il en était bien digne; il ressentait profondément l’inégalité de son mérite et de sa fortune.

Exemples : La flatterie est un commerce honteux qui n'est utile qu'au flatteur.

La rusticité n'est autre chose qu'un ignorance grossière des bienséances.

La complaisance est le désir de plaire à tout le monde.

L'avare est un homme qui oublie l'honneur s'il s'agit d'éviter la moindre dépense.

L'esprit chagrin n'est jamais content de personne et fait mille plaintes sans fondement.

L'esprit de défiance nous fait croire que tout le monde est capable de nous tromper.

L'orgeuil est une passion qui fait que l'estime de soi au-dessus de tout au monde.

Une femme oublie un homme qu'elle n'aime plus jusques aux faveurs qu'il a reçues d'elle.

Il y a des femmes déjà flétries qui, par leur complexion ou qui par leur mauvais caractère, sont naturellement la ressource des jeunes gens qui n'ont pas assez de bien. Je ne sais qui est le plus à plaindre, ou d'une femme avancée en âge qui a besoin d'un cavalier, ou d'un cavalier qui a besoin d'une vieille.

Pour les femmes du monde, un jardinier est un jardinier et un maçon est un maçon ; pour quelques autres plus retirées, un maçon est un homme, un jardinier est un homme. Tout est tentation à qui la craint.

Un homme est plus fidèle au secret d'autrui qu'au sien propre ; une femme, au contraire, garde mieux son secret que celui d'autrui.

Un homme qui serait en peine de connoitre s'il change, s'il commence à vieillir, peut consulter les yeux d'une jeune femme qu'il aborde, et le ton dont elle lui parle : il apprendra ce qu'il craint de savoir. Rude école.

Le temps qui fortifie les amitiés, affaiblit l'amour.

 

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18/09/2014
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